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Véritable écrin à l’installation de la jeune artiste Mademoiselle Maurice, la chapelle des Jésuites révèle toute sa beauté grâce à l’œuvre minimaliste, colorée et délicate de l’artiste invité.
Légère en apparence, l’œuvre de Mademoiselle Maurice interroge et soulève bien des questions quant à la nature humaine et les interactions que l’homme et son environnement entretiennent. Souffle de fraicheur mais vraie réflexion évolutive, la démarche artistique de Mademoiselle Maurice ouvre, en pavant de couleurs la dualité d’une réalité aussi attirante que repoussante, de larges espaces d’abstractions dans la cité.
Au vu des restrictions sanitaires, la Chapelle est actuellement fermée.
« Bonjour !
ô toi visiteur de ce lieu ;
Je suis Mademoiselle Maurice (ceci est un pseudonyme), artiste plasticienne (s’il faut une case), petite fille de paysans qui a eu cette chance de grandir à la montagne, entourée par les ruisseaux et les champs.
La nature et ses cycles saisonniers de notre climat tempéré m’ont bercés et nourris.
Un jour, je suis partie « à la ville » et puis plus tard j’ai eu le privilège de voyager aux quatre coins du monde par le biais de mon travail. Souvent, un constat récurrent : les sociétés deviennent le plus souvent individualistes où les humains sont de plus en plus déconnectés les uns des autres, d’eux-mêmes et de la nature qui pourtant nous nourrit, nous abreuve et nous permet de respirer.
Constructions stériles, aberrations consuméristes, culte voué à l’argent.
Où va ce monde matérialiste ? Pourquoi ne cultive-t-on pas plus de beauté, de poésie, de solidarité et de bon sens ?
Face à cette direction capitaliste, je me sens souvent perdue, étouffée, en colère.
Je ne comprends pas les injustices. Je ne comprends pas pourquoi le gris est la couleur prédominante de nos villes. Pourquoi tant d’uniformité ? Pourquoi certains possèdent des milliards de dollars et d’autres seulement quelques centimes ? Pourquoi le suremballage ? Le gâchis ? La privation de liberté d’aimer, de croire, de migrer ? Pourquoi tant de pollutions et d’épuisement des énergies fossiles ? Pourquoi on ne dit pas bonjour à notre voisin dans le train ? pourquoi le stress permanent ? Pourquoi suivre comme un mouton et en silence si la direction montrée ne nous épanouit pas ?
Parce que l’argent et le pouvoir, la cupidité et la fierté aveugle l’être humain me dis-je parfois…
Alors, comme une réponse à cela, avec mon goût de la bricole, comme un exutoire, une bouée de sauvetage et par une envie viscérale de crier « AMOUR » ! Ma mission vitale fut de déployer des arc-en-ciels en milieu urbain. De cette palette spectrale qui parait innocente surgit une notion universelle : celle de l’harmonie. Décomposition de la lumière, comme pour éclairer la vie. J’aime créer des dégradés de couleur pour évoquer le vivre ensemble, le métissage, la liberté, la paix, l’espoir.
Lorsque l’on m’a invité ici à Chaumont je me suis d’abord dit « oh… encore un bâtiment à connotation religieuse » ; bien que respectant toutes les religions, je me considère comme agnostique.
Et puis en découvrant ce lieu, cette pierre blanche sculptée, ce baroque omniprésent, j’ai trouvé l’endroit beau et fort. J’ai pensé au contraste entre la roche froide et mes créations colorées de papier : Un dialogue à observer et contempler.
Faire parler le passé avec le présent, pour un futur que j’espère bienveillant. Ici et maintenant, comme une équation des trois temps pour non pas crier la révolte, encore, mais écouter le silence. Se questionner mais surtout espérer. Où allons-nous ? Quand allons-nous … ? Trois petits temps de suspension.
Et puis s’il y a bien un point commun entre cette chapelle et ce que je suis et créé c’est bien une forme d’exubérance et de « théâtralisation ». Certains hommes ont su construire grand et sacré pour leur Dieux, d’autres créateurs jouent avec formes et couleurs pour la nature et l’égalité, je pense en faire partie.
Ces croyances et ces actions tendent certainement à nous élever, nous relier, même si ce sont des visions idéalistes et utopistes, elles sont peut-être fondamentales. Quelle vérité en est une ? Aucune ai-je envie de répondre. Toutes ces visions ne sont que des idées qui ont le méritent d’exister et qui ont trouvé racine dans quelques esprits.
Où allons-nous ? Quand allons-nous … ?
Le chêne savait-il à son état de gland qu’il deviendrait si imposant ?
Trois petits temps de suspension.
L’équilibre, l’impermanence et le contraste sont dans la nature, en nous et autour de nous présentement. La pierre et le papier semblent s’opposer alors que finalement ils s’équilibrent ensemble. L’œuvre est éphémère, faites d’ailleurs exclusivement d’éléments de récupération, recyclés, transformés : papiers, affiches, cartes postales, copeaux.
La virginité du blanc se conjugue avec les couleurs vives.
Le sol pourrait paraitre se soulever, pour nous transporter, et nous faire suivre l’envolée d’oiseaux vers le ciel.
Qui que vous soyez, d’où que vous soyez, cette installation est faite pour vous.
A ma manière de vous offrir modestement ces couleurs lumineuses, qui m’évoque la paix, la vie et l’amour.
Pour célébrer l’envie d’y croire, en ces lieux sacrés, pour s’unir les uns aux autres, à notre mère nature à laquelle nous appartenons et non l’inverse.
Comme le dit une des inscriptions dans cette chapelle « veni coronaberis » : Venez et vous serez couronné. Sans rapport avec l’actualité morose qui veut nous absorber. Peut-être qu’un peu de douceur, de chaleur, d’espoir et d’amour sera semé dans vos cœurs ; cela ne serait-il pas le plus beau des couronnements ?
Pour le moment nous sommes vivants, ici et maintenant. Le soleil brillera toujours demain, à nous d’être un peu plus serein, malin et humain.
Ces trois petits temps de suspension deviendront peut-être un temps final d’exclamation, d’acceptation et de contemplation. »
Mademoiselle Maurice
Ouvert tous les jours de 14h à 18h30 et également de 10h à 12h30 le mercredi et samedi. Fermeture le mardi.
Détails
Où
Chaumont, 52000
Qui