Conférences du mardi

Narcisse Berchère et le paysage orientaliste
De l’expérience du désert à la nostalgie du Caire
Par Thomas Crosnier, chargé des collections au Musée intercommunal d’Etampes
Dans le nouvel accrochage des peintures du Musée d’Art consacré au paysage, figure un petit panneau peint intitulé Troupeau en Egypte et signé du méconnu Narcisse Berchère (1819-1891). Si ce peintre, né à Etampes, n’est pas un pionnier de l’orientalisme, il en est l’un des représentants les plus remarquables. Il appartient à la génération qui lui a donné ses plus belles lettres de noblesse avec Eugène Fromentin, Léon Belly ou Jean-Léon Gérôme, avec qui il a voyagé.
Peintre officiel de la Compagnie du Canal de Suez, l’originalité de l’art de Berchère réside dans la retranscription sensible et pittoresque des paysages d’Orient et notamment d’Égypte. Entre 1849 et 1869, il se rendait quatre fois de l’autre côté de la Méditerranée. De Beyrouth au Caire, traversant le désert et remontant le Nil jusqu’en Nubie, son œuvre s’appréhende comme un carnet de voyage qui puise son inspiration dans la nostalgie de l’Orient.
Au Musée d’Art et d’Histoire, place du Palais, à 20h30.entrée libre