C’est souvent lorsque nos sociétés sont en pleine désillusion, en situation de crise, que nous nous interrogeons sur l’avenir et tentons de repenser le monde de demain. Et c’est en fonction de ces enjeux sociétaux que nous imaginons notre monde idéal, notre utopie collective.

Mais l’utopie, qui n’a de sens que parce qu’elle reste irréelle, est avant tout une aventure littéraire qui a traversé les siècles. Du rêve humaniste de Thomas More à la dystopie totalitaire de George Orwell, nombre sont les auteurs qui se sont essayés à penser des mondes où l’homme (im)pose les règles du bonheur et constate son impossible triomphe sur l’ubac de nos sociétés.

Le bonheur obligatoire trace inévitablement les limites de la liberté. Et puis le paradis des uns n’est-il pas l’enfer des autres ? Doit-il, de fait, être le même pour tous ? Un monde idéal n’est-il pas simplement celui qui affronte ses maux, ses déviances et donne la parole et sa place aux différences ? Alors comment partager sans imposer ?

Nous avons voulu, pour cette nouvelle saison, qui s’ouvre une fois de plus sous un climat d’incertitudes, proposer aux Chaumontais de se retrouver – enfin !- autour de moments participatifs et inclusifs de culture, pour mieux construire ensemble notre Urbicande* à nous. Non pas parfaite mais bienveillante et généreuse.

Retrouvez philosophes et psychanalystes urbains ainsi que de nombreuses autres activités proposées aux plus petits comme aux plus grands, par votre médiathèque éphémère – en attendant qu’elle (re)devienne idéale- ; découvrez le travail exceptionnel et engagé de la compagnie de théâtre in viivo pour la prévention de la pédocriminalité ; laissez-vous emporter par les vibrations extatiques de vos Nuits électro à la Chapelle des Jésuites ; et agrippez-vous à l’animal graphique qui règne sur la vie culturelle des Chaumontais et redessinons ensemble les contours de notre belle ville.     

*la ville parfaite du futur dans la bande-dessinée de Schuiten et Peeters, ‘La Fièvre d’Urbicande’ Les Cités Obscures, éditions Casterman, 1983.

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